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Entretien des cannes
> L'entretien régulier des cannes est une nécessité qui se fait moins ressentir depuis l'apparition de matériaux totalement imputrescibles pour la fabrication des blanks, tels que la fibre de verre et la fibre de carbone, et leurs composites. Pour les anneaux, c'est un peu la même chose, l'usure est pratiquement inexistante sur les anneaux en oxyde d'aluminium, le carbure de silicium (ou silicon carbide, SIC), et ses successeurs, est encore plus résistant. Les ligatures sont souvent faites en fil synthétique protégé par un revêtement époxy d'une résistance exceptionnelle. > Mais ne me faite pas dire ce que je ne pense pas ! Certes, on peut pêcher toute une vie avec la même canne sans jamais passer le moindre coup de chiffon dessus et sans que la canne en souffre le moins du monde, sous la crasse elle est presque comme neuve... Oui mais... Déjà, esthétiquement ce n'est pas vraiment ça, mais l'esthétique ce n'est pas tout, d'ailleurs une belle canne ne prendra pas mieux qu'une canne sale, le problème se situera principalement au niveau des anneaux. >Suivant les eaux prospectées, celles-ci sont plus ou moins chargées en substances dissoutes et en matières en suspension. Lors de la récupération de la ligne, l'eau entraînée par celle-ci va se déposer sur les anneaux, l'eau s'évapore par la suite en laissant sur place tout ce qui n'est pas volatile. Si on ne nettoie pas régulièrement les anneaux, on ressent rapidement aussi bien au lancer qu'a la récupération une friction au niveau des anneaux, on peut non seulement perdre en distance et en précision de lancer, mais aussi user prématurément la ligne voir les anneaux. |
Le blank : > Rien de bien compliqué, généralement un nettoyage avec un détergent type liquide vaisselle avec une éponge est suffisant, suivi d'un rinçage à l'eau claire. Essuyer les brins avec un chiffon doux. > Si on fait rentrer de l'eau dans les brins, volontairement ou pas, il faut chasser le maximum d'eau, soit à l'air comprimé si c'est possible (si le brin est ouvert aux deux bouts), soit en posant un chiffon sur le sol et en laissant "tomber" le brin (gros bout en bas) dessus d'un hauteur d'un vingtaine de centimètres. En répétant la "chute" plusieurs fois il ne reste qu'une faible quantité d'eau à l'intérieur. Les brins sont ensuite laissés à sécher en position verticale. Les emmanchements : > C'est un point critique à surveiller attentivement sur une canne, il faut être attentif lors de chaque emboîtement et chaque déboîtement à toute anomalie, le moindre grain de sable peut faire des dégâts considérables si on ne fait pas attention, heureusement on s'en rend compte très rapidement. Il faut alors stopper immédiatement tout mouvement et déboîter en douceur avant de parfaitement nettoyer les deux parties. > Outre un nettoyage soigné et périodique, il faudra également surveiller l'apparition de jeu. Avec les emmanchements inversés cela ne doit normalement pas arriver, le rattrapage du jeu étant automatique, c'est la même chose dans une moindre mesure avec les emmanchements par spigot. Par contre pour les emmanchements classiques et les télescopique cela peut rapidement prendre des proportions très gênantes. On peut rattraper un léger jeu à l'aide de colle cyanoacrylate en couche mince essuyées à l'aide d'une feuille de papier avant séchage. > Pour éviter l'apparition d'une usure prématurée on peut frotter un morceau de paraffine sur le partie male de l'emmanchement, cela permet aussi d'éviter les blocages. Les anneaux : > Les anneaux sont très faciles à nettoyer, avec du papier absorbant on forme une mèche plus ou moins importante suivant l'anneau et on fait plusieurs aller et retour à l'intérieur de l'anneau avec cette mèche. Normalement cela se fait à sec, si le dépôt est un peu gras, on peut s'aider d'un peu de détergent. > Une fois ce nettoyage effectué, il est indispensable d'inspecter attentivement chaque anneau à la recherche de rayures ou de traces d'usure, au moindre doute il ne faudra pas hésiter à remplacer l'anneau défectueux. La poignée : > Certes, une poignée patiemment patinée par la main du pêcheur et le mucus des poissons c'est joli, certes... Mais arrive un moment ou ça fait vraiment crado ! Alors il faut se résoudre à éliminer cette "patine" de temps en temps pour avoir le plaisir d'en voir apparaître une nouvelle. > Les poignées en matériaux synthétiques se nettoient sans problème avec un détergent, de l'eau et une éponge. > Les poignées en liège peuvent être traitées de la même façon, mais même en frottant bien on arrive rarement à retrouver le couleur originelle du liège. Pour ça, l'eau de Javel fait des merveilles, on en étale largement sur la poignée avec une éponge, on frotte un peu puis on rince abondamment à l'eau, non seulement pour l'odeur, mais aussi pour éviter une éventuelle dégradation du liège par l'eau de Javel (je dis bien "éventuelle", car je n'ai encore pas constaté de problème... Mais dans le doute, ne t'abstiens pas de rincer à grande eau !). > Pour finir avec les poignées en liège, une fois parfaitement sèche, on pourra reboucher les trous à la pâte à bois (ça dure ce que ça dure, mais ça fais plus joli au début...). Une dernière chose, qui permet de reculer le moment du prochain nettoyage, est d'imprégner le liège de paraffine. Pour cela, chauffer avec un briquet le dessous d'une plaque de métal maintenue horizontalement, sur le dessus mettre un petit bout de paraffine qui va fondre (ne pas trop chauffer, c'est pas utile). Avec un chiffon prendre de cette paraffine liquide et l'appliquer rapidement sur la poignée en frottant assez fort. Quand toute la poignée a été traitée, frotter à nouveau celle-ci avec un chiffon propre et sec jusqu'à retrouver l'aspect normal du liège. La poignée ainsi traitée ne prend plus l'eau et la crasse a beaucoup plus de mal à s'incruster. Il n'y a pas de soucis à se faire, la texture du liège et son confort n'en sont pas du tout altérés. |
MAJ 11/04/2001 - 18/11/2001 |
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